Une homélie est un commentaire de circonstance prononcé lors de la messe, après la lecture de l'Évangile,
dans plusieurs confessions chrétiennes :
le catholicisme, le christianisme orthodoxe, le luthéranisme et l'anglicanisme.
Le mot est devenu synonyme de
« sermon ».

Vendredi-Saint 29 mars 2024
(Cerville)

 
            Le Vendredi-Saint, la mort et la vie se sont affrontées... et la mort a, semble-t-il, triomphé sur le Calvaire.
Les forces de la mort, ce jour-là, s'appelaient : trahison, débandade, fuite, peur, lâcheté, reniement, cruauté : avec toutes ces forces mises ensemble, la mort physique ne pouvait que faire son œuvre ! Ces forces de mort, elles existent toujours, hélas, nous le savons bien. Tout au long de l'histoire humaine, ces forces détruisent la vie, la vie de tant d'innocents.
Aujourd'hui, des personnes portent injustement la croix. Aujourd'hui des amis trahissent ou abandonnent... aujourd'hui des puissants suppriment ceux dont ils ont peur ou qui les gênent ...aujourd'hui le sang innocent est versé … aujourd'hui des hommes meurent.
            Pourtant, frères chrétiens, au regard de notre brûlante actualité, et devant la Passion du Christ, nous sommes là, recueillis, mais pas découragés … émus mais non pas tristes ou révoltés... attentifs mais non pas écrasés. Car si la souffrance et la mort de Jésus ressemblent si étroitement à la souffrance et à la mort de bien des hommes, il y a pourtant sur le Calvaire quelque chose de nouveau.
            Car celui qui souffre, celui qui meurt n'est pas seulement victime de toutes les forces de mort. Car il marche librement vers sa mort. Il sait qu'il accomplit une œuvre mystérieuse. Il donne sa vie. Personne ne la lui prend. Il s'offre lui-même pour sauver les multitudes. Son histoire ne s'arrête pas là, en ce soir de ténèbres, car elle est l'histoire du Serviteur dont parle le prophète Isaïe : Serviteur qui verra la lumière, qui sera comblé, et aura les multitudes en partage. En ce soir du Vendredi-Saint, nous revivons la Passion avec déjà dans nos cœurs, la foi en la victoire de la vie au matin de Pâques. Sans cette foi, quelle misère serait notre condition humaine, combien serait dérisoire nos pleurs devant un crucifié, quelle désespérance il y aurait à voir chaque jour se déployer la puissance du mal !
Regardons ce soir le Crucifié : « ils regarderont vers celui qu'ils ont transpercé ». Ce regard, qu'il soit notre regard chaque fois que le mal et la souffrance viennent frapper à notre porte, déchirer nos cœurs et nous faire chanceler. Nous y verrons le Fils de Dieu souffrant par amour. Nous saurons que nous ne sommes pas seuls à l'heure de la Croix. Nous retrouverons l'Espérance. Beaucoup en font l'expérience, celle qui les a sauvés de l'écrasement, de la révolte et du désespoir.
            Car, à celui qui regarde vers lui dans sa mort, Jésus « remet l'Esprit ». St Jean emploie cette expression pour décrire le dernier instant de Jésus. Ce n'est pas un simple constat banal : son souffle cesse de vivre dans son corps, c'est vrai. Mais il s'agit de bien plus : Par sa mort, Jésus remet sa vie entre les mains du Père et nous remet à nous, l'Esprit-Saint, l'Esprit de Force, de Vie et de Sainteté ! Pour qu'à notre tour, nous vivions le combat contre les forces du mal.
Nous qui sommes si souvent complices de ces forces du mal ! Qui sommes tentés d'être infidèles, lâches, sceptiques ou cruels … si nous regardons vers la Croix de Jésus, nous recevrons alors  l'Esprit de Jésus et entrerons avec Lui dans son combat.
Que ce soit notre grâce !
Que le regard vers la croix nous libère de nos complicités avec le mal !
Que soit toujours vivante en nous la courageuse et mystérieuse espérance !
 
Père Georges
 

6 avril 2023.  Jeudi-Saint
 
            Quel contraste entre l'extrême douceur de ce qui se passe ce soir, et l'extrême douleur de ce qui se passera demain : douceur et patience du jeudi-saint … douleur et violence du vendredi-saint, de la Passion et de la mort de Jésus … douceur et patience du lavement des pieds et de l'institution de l'Eucharistie.
            Je vous propose d'habiter vraiment, de goûter cette douceur qui est celle de Jésus lui-même. Jésus n'est pas naïf ni doucereux, non ! Mais Il est doux et humble de cœur, nous dit l'évangile à longueur de pages. Sa douceur ne dépend pas des circonstances, mais elle est constamment présente dans le cœur de Jésus, qui est le cœur de Dieu lui-même. Mais ce soir, parce que les disciples sont réunis pour la dernière fois autour de Lui, parce que nous-mêmes sommes réunis autour de lui, cette douceur peut davantage s'exprimer, alors que demain ce sera tellement plus difficile.
            L'infinie douceur, la délicatesse de Dieu pour ses enfants de la terre se manifeste par le lavement des pieds et l'institution de l'Eucharistie : le lavement des pieds, c'est le service. L'institution de l'Eucharistie, c'est le don de sa vie. Et ce n'est pas par hasard que les deux sont liés, car il y a une manière de rendre service où l'on ne se donne pas soi-même !
On peut donner de la nourriture ou un vêtement à quelqu'un qui vous réclame ce service, pour se débarrasser du demandeur qui nous dérange, et qui nous gêne, plutôt que de parler avec lui de ce qu'il est, de ce qu'il vit. On peut aussi parler d'aide à quelqu'un qui en a besoin, sans prendre le temps de l'écouter... Bref, on peut rendre service à quelqu'un (ce qui n'est déjà pas si mal), mais sans être présent à cette personne, sans prendre du temps avec elle. Ce n'est pas ainsi que Jésus entend le service !
            S'il unit le lavement des pieds à celui de l'Eucharistie, c'est pour dire que l'on ne rend un vrai service à quelqu'un qu'en donnant en même temps un peu de soi-même. Et quand Jésus lave les pieds de ses disciples au cours du dernier repas de la Cène, donc de l'Eucharistie, ce sont les mains de Dieu qui lavent les pieds des hommes, et Jésus y met tout son cœur.
Jésus doux et humble de cœur rend le plus grand des services aux hommes en se rendant présent aux souffrances et aux fatigues humaines. Et dans le Sacrement de l'Eucharistie, il reste présent aujourd'hui encore aux souffrances et aux fatigues des hommes. Les mains de Dieu lavent les pieds des hommes, pour que le cœur des hommes se laisse toucher par l'amour  doux et humble du cœur de Dieu pour nous, pauvres humains.
             Et c'est cela que Pierre refuse quand il ne veut pas que Jésus lui lave les pieds. C'est cela nous aussi que nous avons du mal à comprendre. Et pourtant Jésus dit clairement après le lavement des pieds : c'est un exemple que je vous ai donné, afin que vous fassiez de même, comme j'ai fait pour vous. Et St Paul rapporte bien l'ordre : faites cela en mémoire de moi ! L'exemple est donné à tous, pour que tous les disciples aient une dimension de service dans leur vie, là où ils mettent vraiment leur cœur en même temps qu'ils agissent.
L'Ordre est donné à quelques-uns, qui sont les successeurs des apôtres et à leurs collaborateurs, les prêtres. Les prêtres doivent eux aussi garder l'exemple qui a été donné à tous, mais ils doivent faire en mémoire de Jésus ce que Jésus a fait en donnant sa vie. La joie d'un prêtre, c'est de donner Dieu lui-même au Peuple de Dieu, notamment par les Sacrements. Et ce qu'il transmet de Dieu n'est qu'amour et bonté. Parfois, le prêtre peut ne pas suivre l'exemple du Christ. Mais il n'en reste pas moins que personne ne peut donner ce que le prêtre peut donner : le Pardon de Dieu et l'Eucharistie, c’est-à-dire la présence du Christ, sa présence servante, douce et humble au milieu de nous. Le 25 juin prochain, je fêterai mes 45 années d’Ordination Sacerdotale !
            Priez pour nous tous, les prêtres du Seigneur, même si nous devenons hélas moins nombreux, pour que nous puissions vraiment accomplir ce service du ministère, non pas comme une simple fonction, mais en y mettant tout notre cœur, avec la même force, la même douceur, le même amour que Jésus qui est notre exemple, notre Seigneur et Maître.
 
P. Georges
           
31 mars 2024. Jour de Pâques
 
Pâques, c’est le dimanche des dimanches, pour les chrétiens du monde entier ! Voilà la joyeuse nouvelle qui nous réunit ce matin : le Christ est ressuscité, Alléluia ! L’étonnant évangile de ce matin de Pâques, accueillons-en la lumière. Recentrons notre foi dans le Christ, et vivons plus intensément du bonheur d’être aimés de Lui et de vivre notre vie en sa mystérieuse compagnie. Avec ce récit de l’évangile de cette messe, nous voilà transportés au matin d’un certain premier jour de la semaine, devenu le dimanche, cad le Jour du Seigneur. Il fait encore sombre quand Marie-Madeleine se rend au tombeau de Jésus. En elle-même, il fait encore sombre également. Elle est venue tôt par simple élan du cœur, et non pas pour embaumer le corps de Jésus, parce que, dit St Jean, son corps l’a déjà été selon la manière juive d’ensevelir des morts. Au matin de Pâques, l’aurore qui naît fera scandale tout au long des siècles et encore jusqu’à aujourd’hui : Celui qui était mort, le crucifié du Calvaire, il est vivant, ressuscité. C’est pourtant le cœur de la foi des chrétiens ! Nous voyons intervenir 3 personnages : Marie-Madeleine précisément, et Pierre et Jean les apôtres du Seigneur. Marie-Madeleine, bouleversée de voir le tombeau ouvert, croit qu’on l’a enlevé. Mais son raisonnement ne tient pas : des voleurs n’auraient pas pris soin d’ôter le suaire, de l’enrouler et de le mettre à part.Pierre est simplement étonné. Quant à Jean, ce qu’il voit  fait tilt en lui : il vit et il crut. Et qu’a-t-il vu ?  Le tombeau vide et les linges mortuaires. Cela lui suffit pour qu’il croie. Il croit parce qu’il se rappelle ce qu’avait annoncé Jésus, tellement étrange qu’incroyable : sa résurrection ! Le disciple a fait confiance à la Parole du Maître et Seigneur. Alors Jean fait un bond dans la foi : cette absence du tombeau devient le signe même de la présence invisible du Christ. Les signes en sont les multiples apparitions de Jésus, le Jour de Pâques et pendant ce que nous appelons le Temps Pascal jusqu’au Jour de la Pentecôte. St Jean dans une de ses lettres, nous dit : Dieu, personne ne l’a jamais vu. Le Fils Unique qui est, tourné vers le sein du Père, lui nous l’a fait connaître. Lui Jésus, venu de Dieu, homme parmi les hommes, crucifié, retourné à Dieu. Il est vivant, ressuscité ! Frères et sœurs, Il est le chemin qu’il nous est permis et surtout proposé de prendre. Baptisés, nous sommes engagés sur ce chemin ! Prenons ou reprenons le chemin du Christ. Aimons comme lui ! Son chemin est passé par la croix jusqu’à sa Résurrection. Son chemin est et sera le nôtre aussi.
Souvenons-nous de notre baptême : il nous a engagés à la suite de Jésus pour une manière de penser et de vivre qui doit ressembler à la sienne : et ce n’est pas rien ! C’est pour cela que nous allons, comme nous l’avons fait dans la Nuit de Pâques, renouveler les promesses de notre baptême. Ainsi, revenons à la source même de notre foi : la mort et la résurrection du Christ Seigneur.
 
P.Georges
30 mars 2024 (Vigile Pascale)
 
C'est la Sainte Nuit de la Résurrection ! Au cœur de cette Nuit, nous avons vécu et nous vivons des choses fortes, tous ensemble .
Petits et grands, jeunes et aînés dans la foi, spécialement avec toi, Théo : car après ce cheminement vers ton baptême, depuis ta demande, l'appel décisif, ton entrée en catéchuménat, en passant par la célébration des scrutins au 4°dimanche de carême, en présence de notre communauté paroissiale, entouré et accompagné par ton parrain, marraine, tes accompagnateurs, durant ces mois de cheminement ! Grâce à eux, tu as bien persévéré et continué ton chemin vers le baptême sans te décourager !
Nous avons écouté la Parole de Dieu : nous avons reconnu en ces textes de l'Ancien et du Nouveau Testament, que Dieu est  présent dans notre monde et dans l'histoire humaine, dans l'histoire à chacun de nous.
Et maintenant, Théo, tu vas avoir part à la grâce, au don de Dieu, en recevant le Baptême et la Confirmation, en accueillant Jésus dans ta vie et en venant communier pour la première fois au Corps et au Sang du Christ, cad à sa vie, à la Vie de Dieu lui-même ! Quel beau cadeau de Pâques le Seigneur te fait ! Oui, vraiment ! Nous en rendons grâce, dès maintenant.
Frères et sœurs déjà baptisés, nous avons déjà eu part à la grâce, à ce cadeau de Dieu qui se nomme le Christ, par le Baptême et l'Eucharistie ! Ce cadeau, venons le recevoir de nouveau en cette Nuit Pascale ! Un beau cadeau que Dieu fait à chacun, quelle que soit la force de notre foi !
En cette nuit célébrée en veillée par les chrétiens, l'évangile de la résurrection nous fait renaître. Qu'il éclaire le baptême et la confirmation de Théo! A nous tous, un beau message nous est donné en cette Nuit : n'ayons pas peur de croire, contre vents et marées, dans notre monde qui n'est pas très porteur, de témoigner de notre foi, sans forcément la crier sur la place publique, mais en célébrant le Seigneur avec les Sacrements de l'Eglise, la prière personnelle et celle exprimée ensemble chaque dimanche, ainsi qu'en vivant généreusement, passionnément, le service envers nos frères, et enfin en étant porteurs d'un beau message d'amour et d'espérance pour tous ceux qui, autour de nous, ont du mal à vivre, à croire en un Dieu d'Amour, à espérer en une vie meilleure ou qui perdent le sens de leur vie.
Notre monde a, plus que jamais, besoin de la lumière de l'Evangile, il a besoin du Christ, lumière pour toutes les nations. Merci à Théo, d'en témoigner par ta démarche en ce temps pascal.
En cette Sainte Nuit, frères et sœurs, petits et grands, soyons renouvelés dans la grâce de notre baptême, cad en Jésus : renouvelons donc avec ferveur les promesses de notre baptême !
Théo, voici venu le moment de ton baptême et de ta confirmation. L'eau est là, la lumière est là, l'huile du St Chrême est là pour te faire l'onction comme celle que l'on faisait aux prêtres, aux prophètes et aux rois dans la bible, cette onction est celle du Christ lui-même, prêtre, prophète et roi ! La Parole de Vie a été entendue! Le Pain et le vin de l'Eucharistie seront là déposés sur l'autel, et tout cela nous est donné à nous tous baptisés, dans quelques instants, comme un immense cadeau de Dieu, de son Amour infini pour nous !
Enfin, que les énergies du don de notre baptême fécondent nos vies, et que nous soyons les plus heureux des croyants, en faisant en même temps le Bonheur de Dieu. Qu'Il nous garde lui-même dans l'émerveillement de cette Nuit et dans la joie de nous savoir aimés de Lui.
P.Georges
 

A la Une

Homélie de notre Paroisse
à lire et à télécharger ici




Agence Immobilière
partenaire


 
 
"En Marche N°74"



0806 700 772











La sainte Tunique


Aide aux personnes
âgées





 
Père Georges Arnould 03 83 21 52 50
MAIL

Réunion visio