Une homélie est un commentaire de circonstance prononcé lors de la messe, après la lecture de l'Évangile,
dans plusieurs confessions chrétiennes :
le catholicisme, le christianisme orthodoxe, le luthéranisme et l'anglicanisme.
Le mot est devenu synonyme de
« sermon ».

8 décembre 2024

En ce dimanche de l'Avent, Jean-Baptiste nous invite à changer de vie en profondeur, à nous « repentir ». En écoutant sa voix, c'est aussi celle de tous les prophètes avant lui. C'est aujourd'hui la voix de l'Eglise  qui rappelle les conversions les plus urgentes à faire pour contribuer à la venue du Sauveur, le Christ, dans notre monde inquiet, fatigué, morose. Elle rejoint l'appel du prophète : « quitte ta robe de tristesse, et revêts la parure de la gloire de Dieu ». Qu'est-ce que cela veut bien pouvoir nous dire en ce dimanche ?
Le pape François ne cesse de nous rappeler à des changements très concrets qui concernent aussi bien notre cœur que nos comportements : dans son exhortation « la joie de l'évangile », il nous dit : la conversion, l'intensité de l'amour de Dieu et du prochain, la volonté forte pour la justice et pour la paix, le sens évangélique des pauvres sont requis de tous. Dans sa lettre « loué sois-tu », il nous interpelle dans un contexte tout à fait actuel. Il constate que les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands. Et il invite tous les chrétiens à travailler avec créativité et enthousiasme en prenant conscience des responsabilités que nous donne la foi, en regardant notre monde comme un don reçu de l'amour du Père et non comme un objet à conquérir et à notre merci. A ce propos, la nature, les événements humains actuels, se rappellent à notre bon souvenir.
Mais le Seigneur ne désespère pas de nous-mêmes et de l'humanité que nous sommes. Il est toujours à l'oeuvre, comme autrefois quand il ramenait les captifs dans leur pays, quand il adressait sa Parole dans le désert à Jean Baptiste. Aujourd'hui, dans ce monde, il est là, au travail. Car ce monde, créé par lui, ne peut pas se terminer par un échec, ni l'être humain finir dans une impasse. Luc a construit sa page d'évangile aujourd'hui pour montrer que l'initiative de l'histoire n'appartient pas aux princes qui nous gouvernent : l'empereur, Ponce Pilate, Caïphe : non ! Ce ne sont pas eux qui ont marqué l'histoire, c'est Jean Baptiste, l'homme du désert sur qui est tombée la Parole de Dieu et qui appelle à la vraie conversion des cœurs !  Il y a ces puissants qui ne laissent aucune trace, et puis il y a ces « petits » qui se laissent saisir par la force cachée de Dieu qui va soulever le monde. Et à travers ce « petit » qu'est Jean le Baptiste, c'est le Seigneur Dieu qui nous dit qu'il a besoin de nous tous, il nous demande de participer à ce monde nouveau : « préparez le chemin du Seigneur », nous dit Jean Baptiste.
Ce Jean Baptiste était sûrement très conscient du long chemin à faire pour que la conversion rassemble tous les cœurs. Il savait qu'avant lui bien des prophètes avaient élevé la voix sans succès, et il n'a jamais voulu cacher les problèmes de son temps. Pourtant il n'a jamais succombé au découragement ni ne s’est laissé gagner par l'indifférence ou par les compromissions ambiantes :  il l'a même payé de sa vie. Mais il a ainsi prédit avec joie à la suite du prophète Isaïe : le triomphe sur l'impossible, à savoir que les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis et que tout être verra le Salut de Dieu ! Quelle espérance de savoir que tout être vivant verra le Salut de Dieu ! Y croyons-nous, vraiment ?
Nous aujourd'hui, dans le contexte actuel des situations présentes, avec Jean Baptiste, ouvrons nos yeux et nos oreilles et osons aussi parler, pas trop vite et à bon escient, et quoiqu'il en coûte parfois. Que nos oreilles entendent toutes les voix que nous aimerions voir se taire : l'homme ou la femme désemparée ou agressée, l'enfant qui pleure, le jeune qui transforme sa détresse en violence, le mendiant qui nous dérange ; mais aussi, hélas ceux qui veulent détruire les autres en semant sur eux des fausses nouvelles afin de les détruire ! Et puis tous ces appels entendus en ces jours, ceux que nous entendons dans les familles : ce sont pour moi des appels du Christ, parce qu'ils sont des appels de frères qui souffrent, tous créés à son image, même si nous ne pouvons pas tout résoudre. L'important, en ce moment, est de ne pas durcir notre cœur parce que la souffrance des autres est toujours de trop !
Que le Seigneur apprenne à chacun de nous à entendre les voix qui crient dans les déserts de notre monde, de même que celle de notre conscience à chacun. Et même si parfois c’est difficile, qu'il ouvre nos yeux et aussi notre bouche pour oser parler, mais surtout notre cœur, comme Jean Baptiste l’a fait jusqu’au bout de sa vie donnée.
 
 
P.Georges
 

 

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