Homélie du 12 avril 2025 La Passion et la mort de Jésus seraient-elles la fin de tout ? Seraient-elles l’échec de son message et sa mission ? Cette question, nous nous la posons après la mort d’un proche ou quand nous pensons à notre propre fin terrestre : la mort nous fait-elle tout perdre ou nous fait-elle tout gagner ? La mort de Jésus est-elle l’effondrement de toute l’espérance que nous avions mise en lui ? Pour notre foi chrétienne, elle est une Victoire. Ce qui pour nous, ressemble à un échec, Jésus en fait une Victoire ! Que se passe-t-il sur la croix ? Pourquoi les chrétiens ont-ils choisi la croix comme marque de reconnaissance ? Pourquoi en traçons-nous le signe au moment du Baptême, et quand nous commençons à prier ? Pour beaucoup de non-chrétiens, la croix de Jésus est un non-sens. Saint Paul dit même que pour les sagesses païennes, elle a tout d’une folie ; elle a l’air tout le contraire du bonheur. Sur la croix, se réalise le changement le plus radical qui soit : Jésus transforme le mal en Bien ! Dans le cœur de Jésus, le mal subi se transforme en amour et en pardon donné : Père pardonne-leur ! La violence se transforme en non-violence. En Jésus, vrai Dieu et vrai homme, la vie humaine est tout entière entraînée dans la résurrection. Cette transformation, l’Eglise l’appelle le Salut de toute l’humanité.Et dès maintenant, nous-mêmes nous pouvons participer à cette transformation.
Quand nous convertissons en nous des sentiments de haine ou de révolte, en une décision paisible et constructive, nous transformons le monde !
Quand nous faisons de notre souffrance physique ou morale, une prière : nous transformons le monde !
Lorsque, dans des situations de confusion ou de mensonges, nous avons le courage de dire les choses comme elles sont, en faisant la vérité, nous transformons le monde ! Pour faire de l’Amour du Christ une force pour soi et pour nos frères, nous transformons le monde ! Quand nous faisons une démarche de réconciliation avec quelqu’un, et quand nous vivons le sacrement du Pardon, nous transformons le monde. Quand enfin au cœur même de l’Eucharistie comme celle d’aujourd’hui, le pain et le vin de la messe deviennent le Corps et le Sang du Christ, avec l’Eglise nous accueillons Jésus qui transforme le monde. Frères et sœurs, entrons dans la Grande Semaine Sainte. Proclamons notre foi en Jésus qui transforme l’échec en victoire. Vivons intensément chaque jour de cette Semaine selon nos possibilités, comme un passage – une Pâque – de la mort à la vie.
P.Georges