Méditations du Psaume 10 En préparation Dieu abat les impies et sauve les humbles.
Charles de Foucauld utilise à partir d’ici l’ancienne numérotation des psaumes dans la version en grec et de la
Vulgate.
Depuis la refonte de Solesmes, les psaumes ont été renumérotés à partir du psaume.
Dans la
Bible de Jérusalem la numérotation change. Le Psaume 10 s’écrit ou devient psaume 11 (10), puis psaume 12 (11), puis psaume 13 (12) et ainsi de suite.
Explication : les psaumes 9 et 10 ne formaient à l’origine qu’un seul poème (ainsi dans la version en grec et dans la Vulgate en latin).
Psaume 10 suivant l'Hébreu 22 Pourquoi, Seigneur, Vous êtes-Vous retiré au loin, et dédaignez-Vous de me regarder au temps du besoin et de l’affliction??
23 Tandis que l’impie s’enorgueillit, le pauvre est consumé. Ils sont pris dans les desseins qu’ils méditent.
24 Car le pécheur se glorifie des désirs de son âme, et le méchant est félicité.
25 Le pécheur a irrité le Seigneur?; à cause de la grandeur de sa colère, il ne se soucie de rien.
26 Dieu n’est point devant ses yeux?; ses voies sont souillées en tout temps. Vos jugements sont ôtés de devant sa face?; il dominera sur tous ses ennemis.
27 Car il a dit en son cœur?: Je ne serai point ébranlé de génération en génération, je suis à l’abri du mal.
28 Sa bouche est pleine de malédiction, d’amertume et de tromperie?; sous sa langue sont la peine et la douleur.
29 Il est assis en embuscade avec les riches dans des lieux cachés, afin de tuer l’innocent. Ses yeux guettent le pauvre?;
30 il dresse des embûches en secret, comme un lion dans son repaire. Il se tient en embuscade pour enlever le pauvre, pour enlever le pauvre en l’attirant.
31 Il le terrassera dans son filet?; il se baissera, et il tombera lorsqu’il se sera rendu maître des pauvres.
32 Car il a dit en son cœur?: Dieu a oublié?; Il a détourné Son visage, pour ne jamais voir.
33 Levez-Vous, Seigneur Dieu?; que Votre main s’élève?: n’oubliez pas les pauvres.
34 Pourquoi l’impie a-t-il irrité Dieu?? C’est qu’il a dit en son cœur?: Il ne S’en souciera pas.
35 Vous le voyez?; car Vous considérez la peine et la douleur, pour les livrer entre Vos mains. C’est à Vous qu’a été laissé le soin du pauvre?; Vous serez le protecteur de l’orphelin.
36 Brisez le bras du pécheur et du méchant?; on cherchera son péché, et on ne le trouvera pas.
37 Le Seigneur régnera éternellement et dans les siècles des siècles?; et vous, nations, vous disparaîtrez de Sa terre.
38 Le Seigneur a exaucé le désir des pauvres?; Votre oreille a entendu la prière de leur cœur,
39 pour rendre justice à l’orphelin et à l’opprimé, afin que l’homme n’entreprenne plus de s’élever sur la terre.
↑Psaume 10
1 Pour la fin, psaume de David.
2 Je me confie au Seigneur?; comment dites-vous à mon âme?: Émigrez sur la montagne comme un passereau??
3 Car voici que les pécheurs ont tendu leur arc?; ils ont préparé leurs flèches dans leur carquois, pour tirer dans l’ombre contre ceux qui ont le cœur droit.
4 Car ce que vous aviez établi, ils l’ont détruit?; mais le juste, qu’a-t-il fait??
5 Le Seigneur est dans Son saint temple?; le Seigneur a Son trône dans le Ciel. Ses yeux regardent le pauvre?; Ses paupières examinent les enfants des hommes.
6 Le Seigneur examine le juste et l’impie?; or celui qui aime l’iniquité hait son âme.
7 Il fera pleuvoir des pièges sur les pécheurs?; le feu, et le soufre, et le vent des tempêtes, sont la part de leur calice.
8 Car le Seigneur est juste, et Il aime la justice?; Son visage contemple l’équité.
19. Ps 10,1-4
[1] «Je me confie au Seigneur: pourquoi me dites-vous : émigre dans la montagne comme un passereau - car les pêcheurs tendent leurs arcs et préparent leurs flèches contre le juste ; car on a détruit tout ce que tu avais fait. - Le juste que fera-t-il ? Il dira: le Seigneur est dans son tabernacle: le Seigneur est dans les cieux... » Merci, mon Dieu, de m'ordonner la confiance par ces douces paroles! Je me confie au Seigneur, je m'abandonne à lui, je me repose sur lui; voilà les premiers mots de ce psaume et c'en est tout le sujet: le reste du psaume ne fait que développer ce mot: je me confie au Seigneur; je m'abandonne à lui... Se confier à son bien-aimé, s'abandonner à lui... Ne plus penser à soi, se reposer de tout sur celui qu'on aime, quelle félicité, et c'est à cela que vous me conviez, Seigneur!
Faisons cela, pratiquement: accomplissons tous nos devoirs, tout ce que nous savons que Notre Seigneur veut de nous, et puis pour le reste abandonnons-nous:... tout ce qui est devoir, volonté de Dieu, accomplissons-le, et pour le reste laissons-nous faire. Ne craignons rien, ne fuyons pas, n'émigrons pas, à moins que nous ne sachions que c'est la volonté de Dieu; ...mais sauf ce cas ne fuyons jamais, ne fuyons rien: ne nous sauvons pas comme un oiseau, ayons confiance en Dieu, il est là : tous les événements sont entre ses mains: il les conduit pour notre bien: pourquoi craindre, pourquoi nous fatiguer? Pourquoi nous fatiguer à fuir? Disons simplement avec le juste: «je me confie au Seigneur
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Le Seigneur est ici dans son tabernacle, et il est dans les cieux, il me protège, il dispose tout pour le bien de mon âme»... Abandonnons-nous: mon Dieu, vous êtes là, je ne crains rien, je vous bénis de tout, car tout vient de votre main, tout ce qui arrive est permis, préparé, disposé par vous pour le plus grand bien. Abandonnons-nous!
20. Ps 10,5-fin. - Que vous êtes bon, mon Dieu, et quelles paroles de consolation renferment vos psaumes... Vous prenez à tâche de m'y fortifier contre le découragement: que me dites-vous ici ? « Les yeux du Seigneur regardent le pauvre ils interrogent tous les fils des hommes. Le Seigneur interroge le juste et le méchant... Le Seigneur est juste, il aime la justice et ses regards se reposent sur l'équité. » Que cela est consolant pour celui qui cherche le bien!.. Les yeux du Seigneur regardent le pauvre: ils se reposent avec une douceur, une tendresse particulière sur ceux qui n'ayant rien au monde, attendent tout de lui, ceux qui ne disent plus «mon père Bernardone » mais « mon Père qui est aux cieux » ; les pauvres, les deux Testaments le crient et le chantent, ont toujours été les enfants de prédilection du bon Dieu... Que cela est doux... et quel bonheur pour tous les hommes, puisque tous, riches et pauvres, peuvent si facilement être les enfants de prédilection du Seigneur: il suffit aux uns de rester ce qu'ils sont et d'en bénir Dieu, aux autres de se débarrasser de ce bagage encombrant, ce qui est infiniment facile... Mon Dieu que vous êtes bon d'avoir rendu si aisé d'acquérir cet incomparable bien d'être votre enfant favori!
-VUS ajoutez que vous avez, d'autres enfants sur lesquels vos yeux se reposent toujours avec amour: ce sont tous les justes: et cela aussi qu'il est facile de l'être: tous peuvent l'être : il suffit d'obéir à vos commandements, de faire votre volonté quoi de plus facile et de plus doux! Nous avons toujours la grâce suffisante pour cela... et si nous vous aimons comme nous le devons, comme cela est doux! Mon Dieu que vous êtes bon d'attacher vos faveurs à des actes si faciles et si doux!
Soyons donc pauvres, vraiment pauvres, pauvres comme jésus notre modèle, comme saint Paul dont l'Esprit Saint dit «qu'il est un imitateur fidèle de Jésus»; ne craignons pas de sentir la faim, la soif, la nudité, les injures, les outrages, le poids d'un dur travail: ce sont les compagnons de la pauvreté: on ne les sent pas toujours: Jésus ne les sentit pas toujours; mais il les sentit quelquefois: désirons de les sentir avec lui et quand il nous les fera sentir rendons-lui de grandes actions de grâces, ne nous impatientons pas, mais remercions-le du fond du cœur de la faveur bénie qu'il nous fait de nous faire partager ses peines et de nous faire marcher la main dans sa main: c'est alors que nous sommes vraiment ses époux, couronnés de la même couronne que lui. - Et soyons justes: nous le devons à Dieu: nous devons être justes pour Dieu car il nous l'ordonne. Et il ajoute ici qu'en accomplissant ce devoir nous recevrons les plus grands biens et qu'en le négligeant nous tomberons dans les plus grands maux... Promesses, menaces, ce Dieu bon emploie tout pour nous sauver!
Méditations du Psaume 10 Dieu abat les impies et sauve les humbles.
Charles de Foucauld utilise à partir d’ici l’ancienne numérotation des psaumes dans la version en grec et de la
Vulgate.
Depuis la refonte de Solesmes, les psaumes ont été renumérotés à partir du psaume.
Dans la
Bible de Jérusalem la numérotation change. Le Psaume 10 s’écrit ou devient psaume 11 (10), puis psaume 12 (11), puis psaume 13 (12) et ainsi de suite.
Explication : les psaumes 9 et 10 ne formaient à l’origine qu’un seul poème (ainsi dans la version en grec et dans la Vulgate en latin).
PSAUME 11 [10], 1-4
1 Pour la fin, psaume de David.
2 Je me confie au Seigneur?; comment dites-vous à mon âme?: Émigrez sur la montagne comme un passereau??
3 Car voici que les pécheurs ont tendu leur arc?; ils ont préparé leurs flèches dans leur carquois, pour tirer dans l’ombre contre ceux qui ont le cœur droit.
4 Car ce que vous aviez établi, ils l’ont détruit?; mais le juste, qu’a-t-il fait??
5 Le Seigneur est dans Son saint temple?; le Seigneur a Son trône dans le Ciel. Ses yeux regardent le pauvre?; Ses paupières examinent les enfants des hommes.
6 Le Seigneur examine le juste et l’impie?; or celui qui aime l’iniquité hait son âme.
7 Il fera pleuvoir des pièges sur les pécheurs?; le feu, et le soufre, et le vent des tempêtes, sont la part de leur calice.
8 Car le Seigneur est juste, et Il aime la justice?; Son visage contemple l’équité.
Méditation du psaume 10, 1-4 Par saint Charles de Foucauld. [1] « Je me confie au Seigneur: pourquoi me dites-vous : émigre dans la montagne comme un passereau - car les pêcheurs tendent leurs arcs et préparent leurs flèches contre le juste ; car on a détruit tout ce que tu avais fait. - Le juste que fera-t-il ? Il dira: le Seigneur est dans son tabernacle : le Seigneur est dans les cieux... » Merci, mon Dieu, de m'ordonner la confiance par ces douces paroles! Je me confie au Seigneur, je m'abandonne à Lui, je me repose sur Lui; voilà les premiers mots de ce psaume et c'en est tout le sujet : le reste du psaume ne fait que développer ce mot: je me confie au Seigneur; je m'abandonne à Lui... Se confier à son bien-aimé, s'abandonner à Lui... Ne plus penser à soi, se reposer de tout sur Celui qu'on aime, quelle félicité, et c'est à cela que vous me conviez, Seigneur!
Faisons cela, pratiquement : accomplissons tous nos devoirs, tout ce que nous savons que Notre Seigneur veut de nous, et puis pour le reste abandonnons-nous : ... tout ce qui est devoir, volonté de Dieu, accomplissons-le, et pour le reste laissons-nous faire. Ne craignons rien, ne fuyons pas, n'émigrons pas, à moins que nous ne sachions que c'est la volonté de Dieu; ... mais sauf ce cas ne fuyons jamais, ne fuyons rien : ne nous sauvons pas comme un oiseau, ayons confiance en Dieu, il est là ; tous les événements sont entre ses mains ; il les conduit pour notre bien ; pourquoi craindre, pourquoi nous fatiguer ? Pourquoi nous fatiguer à fuir? Disons simplement avec le juste: «je me confie au Seigneur. Le Seigneur est ici dans son tabernacle, et il est dans les cieux, il me protège, il dispose tout pour le bien de mon âme » ... Abandonnons-nous: mon Dieu, vous êtes là, je ne crains rien, je vous bénis de tout, car tout vient de votre main, tout ce qui arrive est permis, préparé, disposé par Vous pour le plus grand bien. Abandonnons-nous !
NOTES PERSONNELLES
PSAUME 11 [10], 5-fin
5 Le Seigneur est dans son saint temple?; le Seigneur a son trône dans le Ciel. Ses yeux regardent le pauvre?; ses paupières examinent les enfants des hommes.
6 Le Seigneur examine le juste et l’impie?; or celui qui aime l’iniquité hait son âme.
7 Il fera pleuvoir des pièges sur les pécheurs?; le feu, et le soufre, et le vent des tempêtes, sont la part de leur calice.
8 Car le Seigneur est juste, et Il aime la justice?; Son visage contemple l’équité.
Méditation du psaume 11 [10], 5 à fin. Par saint Charles de Foucauld. Que vous êtes bon, mon Dieu, et quelles paroles de consolation renferment vos psaumes... Vous prenez à tâche de m'y fortifier contre le découragement: que me dites-vous ici ? « Les yeux du Seigneur regardent le pauvre ils interrogent tous les fils des hommes. Le Seigneur interroge le juste et le méchant ... Le Seigneur est juste, il aime la justice et ses regards se reposent sur l'équité. » Que cela est consolant pour celui qui cherche le bien ! ... Les yeux du Seigneur regardent le pauvre : ils se reposent avec une douceur, une tendresse particulière sur ceux qui n'ayant rien au monde, attendent tout de lui, ceux qui ne disent plus « mon père Bernardone » mais « mon Père qui est aux cieux » ; les pauvres, les deux Testaments le crient et le chantent, ont toujours été les enfants de prédilection du bon Dieu ... Que cela est doux ... et quel bonheur pour tous les hommes, puisque tous, riches et pauvres, peuvent si facilement être les enfants de prédilection du Seigneur ; il suffit aux uns de rester ce qu'ils sont et d'en bénir Dieu, aux autres de se débarrasser de ce bagage encombrant, ce qui est infiniment facile ... Mon Dieu que vous êtes bon d'avoir rendu si aisé d'acquérir cet incomparable bien, d'être votre enfant favori ! - Vous ajoutez que Vous avez d'autres enfants sur lesquels vos yeux se reposent toujours avec amour ; ce sont tous les justes ; et cela aussi qu'il est facile de l'être ; tous peuvent l'être ; il suffit d'obéir à vos commandements, de faire votre volonté quoi de plus facile et de plus doux! Nous avons toujours la grâce suffisante pour cela ... et si nous Vous aimons comme nous le devons, comme cela est doux ! Mon Dieu que vous êtes bon d'attacher vos faveurs à des actes si faciles et si doux !
Soyons donc pauvres, vraiment pauvres, pauvres comme Jésus notre modèle, comme saint Paul dont l'Esprit Saint dit « qu'il est un imitateur fidèle de Jésus » ; ne craignons pas de sentir la faim, la soif, la nudité, les injures, les outrages, le poids d'un dur travail : ce sont les compagnons de la pauvreté: on ne les sent pas toujours : Jésus ne les sentit pas toujours; mais Il les sentit quelquefois : désirons de les sentir avec Lui et quand Il nous les fera sentir rendons-Lui de grandes actions de grâces, ne nous impatientons pas, mais remercions-Le du fond du cœur de la faveur bénie qu'Il nous fait de nous faire partager ses peines et de nous faire marcher la main dans sa main : c'est alors que nous sommes vraiment ses époux, couronnés de la même couronne que lui. - Et soyons justes : nous le devons à Dieu : nous devons être justes pour Dieu car il nous l'ordonne. Et il ajoute ici qu'en accomplissant ce devoir nous recevrons les plus grands biens et qu'en le négligeant nous tomberons dans les plus grands maux ... Promesses, menaces, ce Dieu bon emploie tout pour nous sauver !
NOTES PERSONNELLES
[1] Charles de Foucauld utilise à partir d'ici l'ancienne numérotation des psaumes de la
Vulgate.
Méditations du Psaume 12 (11) Pour la fin, pour l’octave, psaume de David.
Charles de Foucauld utilise à partir d’ici l’ancienne numérotation des psaumes dans la version en grec et de la
Vulgate.
Depuis la refonte de Solesmes, les psaumes ont été renumérotés à partir du psaume.
Dans la
Bible de Jérusalem la numérotation change. Le Psaume 10 s’écrit ou devient psaume 11 (10),
puis psaume 12 (11), puis psaume 13 (12) et ainsi de suite.
Explication : les psaumes 9 et 10 ne formaient à l’origine qu’un seul poème (ainsi dans la version en grec et dans la Vulgate en latin).
PSAUME 12 (11), 1-4
1 Pour la fin, pour l’octave, psaume de David.
2 Sauvez-moi, Seigneur, car il n’y a plus de saint, car les vérités ont été diminuées par les enfants des hommes.
3 Chacun ne dit à son prochain que des choses vaines?; leurs lèvres sont trompeuses, et ils parlent avec un cœur double.
4 Que le Seigneur détruise toutes les lèvres trompeuses, et la langue qui se vante avec jactance.
Méditation du psaume 12 (11), 1-4 Par saint Charles de Foucauld. [1] Ps 11,1-4. - « Sauvez-moi Seigneur, car il n'y a plus de saints, la vérité n'est plus connue que par bien peu parmi les enfants des hommes » ... Merci, mon Dieu, de mettre cette prière sur nos lèvres ... Vous voulez donc que même en ce temps où il n'y a presque plus de saints, nous, nous soyons saints, nous, puisque Vous nous invitez à le demander ! Vous voulez qu'en ce temps où la vérité n'est presque plus connue, nous la connaissions, nous, puisque Vous nous appelez à Vous demander d'être sauvés du milieu de cette mer de mal ! ... Vous voulez donc que nous soyons des privilégiés, des élus, vos favoris, vos saints, nous à qui Vous mettez cette prière, ce psaume, sur les lèvres, nous que Vous invitez à le méditer ... Que Vous êtes bon, mon Dieu, quelle destinée Vous voulez pour nous ! Nous, si misérables, si indignes, si ingrats, si pauvres ; nous qui avons abusé de tant de grâces, nous qui avons été jusqu'à ce jour si infidèles et si tièdes, si lâches, si indifférents, nous, Vous nous appelez à devenir saints, à embrasser la vérité pure, à en être les défenseurs, les soutiens, à être les premiers d'entre vos enfants ... Nous, Vous nous appelez à cela ... Vous nous y appelez et Vous nous donnez par là même tout ce qu'il faut pour cela !
Que cette bonté, cette grâce infinie de Dieu nous fasse rentrer en nous-mêmes ... Voilà, mon Dieu, ce que Vous voulez pour moi, et moi que fais-je pour répondre à cet appel ? Vous voulez de moi la sainteté ... est-ce que je vis comme vivaient les saints ? Hélas, quelle dérision... Vous voulez de moi le plus parfait : hélas, je ne suis qu'imperfections, que faiblesses, que fautes ... Mon Dieu, secourez-moi, convertissez-moi, voyez cette lâcheté, cet orgueil, cette bonne opinion de moi ; voyez cet assujettissement à mon corps, cette crainte de souffrir, cette gourmandise, cette paresse, voyez ce plaisir à être loué, cette crainte d'être méprisé, cette impatience dans toute contradiction, dans toute contrariété, voyez tout cela et le reste, cette tiédeur dans la prière, cette froideur pour le prochain, cet égoïsme, ce manque de courage, cette facilité à m'abattre, cette tendance au mensonge ... voyez tout cela, mon Dieu, tout cela et le reste : me voilà... voilà ce que je suis ... Secourez-moi, Seigneur, Vous qui voulez que je devienne un saint, voyez le chemin que j'ai à parcourir... Secourez-moi, mon Dieu, montrez-moi par où il faut commencer, comment il faut continuer ... Conduisez-moi, Seigneur dans cette voie de la vérité, dans cette voie de la perfection où j'ai si peu été jusqu'ici ; faites-moi sortir de ma boue, et conduisez-moi par la main dans ce chemin des saints où Vous nous voulez, nous tous les heureux à qui Vous faites dire ce psaume !
NOTES PERSONNELLES
PSAUME 12 (11), 5-fin
5 Ils ont dit?: Nous ferons de grandes choses par notre langue?; nos lèvres ne dépendent que de nous. Qui est notre maître??
6 À cause de la misère des malheureux et du gémissement des pauvres, Je Me lèverai maintenant, dit le Seigneur. Je procurerai leur salut?; J’agirai en cela avec une entière puissance.
7 Les paroles du Seigneur sont des paroles pures?: c’est un argent éprouvé au feu, purifié dans la terre, et raffiné sept fois.
8 C’est Vous, Seigneur, qui nous garderez, et qui nous préserverez à jamais de cette génération.
9 Les impies vont et viennent à l’entour. Selon la profondeur de Votre sagesse, Vous avez multiplié les enfants des hommes.
Méditation du psaume 12 (11), 5 à fin. Par saint Charles de Foucauld. Ps 11,5-fin. - Mon Dieu, que vous êtes bon! Ce psaume est une prière pour demander votre secours contre les ennemis de notre âme, hommes et démons, impies donnant le mauvais exemple et esprits de ténèbres ... Est-il possible de nous offrir à ce sujet des paroles plus consolantes que celles de ce psaume ... Voici quelques-uns des derniers versets : « À cause de la misère des pauvres et des gémissements des indigents je me lèverai, dit le Seigneur. Je les mettrai en lieu sûr ... Les paroles de Dieu sont des paroles véridiques : c'est de l'argent passé au feu, purifié sept fois ... Oui, Seigneur, Vous nous sauverez, et Vous nous garderez contre cette génération perverse. Les impies tournent autour de nous pour nous perdre. Selon la profondeur de votre sagesse, mon Dieu, vous avez multiplié les hommes, faisant les bons et permettant les méchants pour la sanctification des premiers et l'accroissement de votre gloire. » Que tout cela est consolant, mon Dieu, et que vous êtes bon de nous le dire et de nous le faire répéter ... Vous voyez notre misère et, à cause de notre misère et de nos plaintes, Vous vous levez et Vous dissipez nos ennemis ; et Vous nous mettez en lieu sûr : en lieu sûr en cette vie, en lieu où nous sommes bien pour notre salut, en lieu où Vous nous comblez de grâces ; nous n'avons qu'à crier vers Vous, à gémir, et à nous laisser porter Vous nous placez en lieu sûr, en un lieu où nous serons bien pour Vous servir, où nous pourrons dire: « Le passereau s'est trouvé une maison, la tourterelle s'est trouvé un nid
[2]» ... Si tous nous devons dire ces paroles divines avec foi, qui est-ce qui doit les dire avec une foi plus vive, une reconnaissance plus profonde que moi, ô mon Dieu ! Qui fut plus pauvre, plus indigent que moi ? Plus sans abri ? Et à qui avez-Vous donné un nid plus doux qu'à moi ? Qui mieux que moi peut dire « Le passereau s'est trouvé une maison, la tourterelle s'est trouvé un nid » ? Ce nid de Nazareth, ce nid si choisi dans Nazareth même, ce nid comme préparé pour moi, ce nid où je trouve si bien toutes grâces spirituelles et temporelles, ce nid où Vous m'avez placé pour y réaliser tous mes rêves et tous mes désirs ! Mon Dieu que vous êtes bon et que je suis heureux !
Mon Dieu contre qui je suis, à qui je parle, qui êtes en moi et autour de moi, qui me regardez et que je regarde, que j'adore du plus profond de mon âme, et que je veux aimer de tout mon cœur, faites-moi vous prier comme je le dois, mettez dans mon âme les sentiments que Vous y voulez, glorifiez-Vous en votre pauvre et indigne créature ... Qu'il y a d'enseignements dans ce psaume ... Oui, mon Dieu, c'est dans votre sagesse que vous avez fait les bons et les méchants, les méchants pour qu'ils servent à l'exercice des bons, à leur sanctification et par là à votre gloire ... Tout tourne ainsi à votre gloire et au bien des élus, oui, même les méchants, même les démons, même les tentations et les persécutions que souffrent les justes ! Mon Dieu que vous êtes bon et que nous sommes heureux !
NOTES PERSONNELLES
[1] Charles de Foucauld utilise à partir d'ici l'ancienne numérotation des psaumes de la
Vulgate.